129 congres de la SFORL

Ce site unique aura entre-temps bénéficié d’une totale rénovation intérieure. Nous serons les premiers à en franchir les portes. Vous apprécierez son accessibilité directe par la ligne 1 du métro et son architecture intérieure contemporaine, très novatrice et apaisante au centre d’un quartier d’affaire en pleine réhabilitation écologique. Vous y trouverez sur un même plateau un grand amphithéâtre et des salles de conférences adossées les unes aux autres en lien direct avec l’exposition. L’unicité et le plain-pied du lieu seront là pour favoriser les échanges et la déambulation en s’évitant d’inutiles recherches et des changements de niveau.

La matrice du congrès ne sera pas bouleversée. Au-delà des modules classiques, vous retrouverez les ateliers de simulation, les sessions transversales et les confrontations junior/senior voulues par Jean-Michel TRIGLIA et largement plébiscitées.

Mais un futur président de congrès doit aussi apporter sa touche personnelle. J’ai voulu pour cela certaines innovations qui vous donneront, j’en suis convaincu, l’envie de nous rejoindre en plus grand nombre encore.

C’est ainsi que nous isolerons « un coin jeunes ORL » où ceux qui font l’avenir de la spécialité, étudiants ou ORL confirmés, pourront se retrouver pour échanger sur le futur de leur pratique, les choix et difficultés du début de carrière, les innovations techniques et organisationnelles en cabinet, en cours ou à venir. Un comité élu en leur sein aura pour tâche d’établir un programme spécifique pour des sessions venant s’ajouter en un même lieu aux enseignements du Collège pendant toute la durée du Congrès. Cette ouverture appuyée à ces jeunes collègues était pour moi essentielle. Nous avons besoin d’eux pour que la SFORL reste dans une perpétuelle dynamique de projets, ouverte sur ces nouvelles technologies numériques d’échange et de partage qui sont dans leur ADN.

Nous ferons aussi une place toute particulière pendant ce congrès à la gestion des risques. Mieux les prévenir et mieux les appréhender nous obligent plus que jamais, alors que nous serons poussés, dans le cadre de la certification périodique qui s’impose à toutes les professionnels de santé en 2023, à s’accréditer isolément ou en équipe auprès de la HAS. Nous rejoindrons ainsi les collègues des autres spécialités chirurgicales « à risque », bien plus actifs que nous dans ce domaine. Il y aura donc pour la première fois, et j’y tenais beaucoup, une session fermée sur ce thème, nourrie d’un appel à communications spécifique, et la meilleure présentation recevra un prix de 3000 Euros, grâce au soutien de la société d’assurances professionnelles RELYENS (SHAM).

J’ai aussi le souci de vous garder avec nous pendant la pause du déjeuner, aux heures où les salles et l’exposition se clairsèment. Je vous convie pour cela à des cocktail-débats dans un lieu dédié au sein même de l’exposition, sur des thématiques transversales aussi sensibles que le burnout des chirurgiens, la collaboration public/privé ou la féminisation de la profession. Animées par un journaliste en charge d’attiser les échanges, j’y vois autant d’occasions de débattre sans frein en toute liberté. D’autres spécialités que la nôtre ont promu ce mode d’échange très libre et sans tabou et j’ai été séduit par leur exemple. Son succès constant vient de ce qu’il casse les codes contraints des sessions scientifiques et favorise les débats interactifs totalement libérés, le tout en se restaurant.

Enfin et peut-être surtout, je souhaite, qu’à l’image de ce qui se fait dans d’autres spécialités ou sur d’autres continents, nous choisissions chaque année un « pays invité » dont les ressortissants verront leurs frais d’inscriptions réduits de 20%. Ce pays aura le soin au travers de ses sociétés savantes d’organiser une session propre mais ouverte à la discussion pour partager de ses expériences et de ses projets. Et je propose que l’Algérie soit le premier élu. Ce choix salue le dynamisme remarquable de l’ORL dans ce grand pays frère, le plus peuplé du Maghreb avec ses 45 millions d’habitants. Il porte la francophonie au plus haut de sa culture scientifique. Nous y comptons beaucoup d’amis et d’élèves qui ont pour beaucoup été frustrés par les difficultés rencontrées cette année pour venir à Marseille. Les raisons politiques qui y ont présidé ne vont pas dans le sens de la science et du partage. D’autres pays restés fidèles à la francophonie seront les élus de demain.

Je forme le vœu qu’associés à la magie de Paris, aisément accessible de tous les continents, cette nouvelle formule et ce nouveau site, témoin de l’architecture moderne à la française, vous convaincront de nous rejoindre pour cette célébration annuelle de notre belle spécialité.

Professeur Vincent Darrouzet
Président du congrès de la SFORL 2023